Pour éviter des pannes sèches et tous les désagréments que cela comporte, les automobilistes et autres consommateurs de carburant ont décidé de faire des réserves. Du coup, devant les stations-services, de longues files de bidons et autres jerricanes se déploient. Un mode d’achat et de transport du carburant pas du tout du goût du gouvernement, qui estime qu’il comporte d’énormes dangers, les mauvaises manipulations et fautes d’inattention pouvant être à l’origine des éventuels drames.
Les bidons pour stocké et revendre le carburant à 1000 francs CFA le litre aux automobilistes en manque de carburant. Les commerçants ouest-africains en ont fait un véritable business profiter de la situation et se faire pleins les poches sur le dos des populations à bout de souffle. Malgré la décision prise par le ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, le 15 décembre 2014 dernier, aux consommateurs de ne plus se procurer du carburant dans les bidons. D’autant que, soutient-il, la pénurie devrait prendre fin depuis le 16 décembre 2014. La situation redeviendrait normale dès hier mardi, avait annoncé le gouvernement dans un communiqué, précisant que d’importantes quantités des produits pétroliers ont été réceptionnées. Et de l’autre côté de Shell Gabon appellent à la reprise du travail Alors que la grève illimitée initiée par le bureau national de l'Organisation national des employés du secteur pétrole (Onep) se poursuit, les Instances de Représentation du Personnel (IRP) de Shell Gabon, réunies mardi 16 décembre 2014, ont invité les employés à suspendre la grève et à reprendre leurs activités au vu des conséquences occasionnées par le mouvement de grève. Se dirige-t-on vers une grève à deux vitesses dans le secteur pétrolier? L'appel à la suspension de la grève lancé mardi 16 décembre 2014 par les Instances de représentation du personnel (IRP) de Shell Gabon à l'endroit des employés de cette entreprise pourrait soutenir ce point de vue. Après avoir pris une part active à la grève déclenchée par l'Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), au vu de la mobilisation des adhérents aux différents piquets de grève de l’entreprise et du service minimum observé jusque-là dans l’entreprise, les IRP de Shell Gabon estiment qu’en raison des difficultés occasionnées au cours des quatorze jours de grève par l’arrêt du champ de Gamba-Ivinga et la mise en place d’un service minimum à Rabi-Kounga pour les services vitaux, il est urgent à ce jour, d'opter pour une suspension de la grève. Selon ces derniers, après avoir exprimé mardi 9 Décembre 2014 à Libreville leur volonté de voir une sortie rapide de crise lors de la rencontre entre le bureau national de l’Onep et le gouvernement, et au vu du « Plan social en cours à Shell Gabon, de la conjoncture économique fragilisée dans le secteur pétrolier par la pression des cours du pétrole pouvant avoir un impact négatif sur l’emploi des Gabonais », il convient désormais de préserver les intérêts des employés de Shell Gabon et des adhérents de l’ONEP. Tout en invitant instamment le bureau national de l’Onep et le gouvernement à reprendre les discussions dans les meilleurs délais « fuir les problèmes de la maison en allant voir ailleurs n’est pas la solution, parce que de retour à la maison les problèmes resurgissons » selon la sagesse Bantu |